En France, il y a différents types de compteurs électriques.
Si le Linky a vocation à remplacer tout le parc existant, les anciens modèles restent encore présents dans des centaines de milliers de foyers.
Petit tour d’horizon des 3 types de compteurs que vous pouvez trouver chez vous.
Sommaire
Une histoire ancienne
Dès les années 1880 on a commencé à compter l’électricité vendue aux usagers.
Le premier système était particulièrement contraignant : des électrodes de cuivre dont l’une était trempée dans un bain d’acide étaient traversées par le courant… L’électrode dans l’acide créait une matière en se dégradant, qui allait se déposer sur l’autre barre de cuivre.
Chaque mois, un technicien venait changer l’électrode et on pesait en usine celle qui était « alourdie » par la matière dégradée sur l’autre cathode.
La facture était alors établie en fonction du poids trouvé.
Un peu plus tard, en 1894, le compteur à disque fut inventé.
Basé sur un système utilisant l’induction, il était l’ancêtre du célèbre compteur EMC français.
Compteur électro-mécanique
Le compteur électromécanique (EMC) est aussi appelé « compteur bleu » en France (même si certains sont en fait noirs).
Installé par EDF à partir de 1963, il est réputé pour sa robustesse et apportait un progrès au français, qui disposaient désormais d’un compteur moins fragile et qui pouvaient brancher de nombreux appareils en même temps sans faire « sauter les fusibles ».
Ce compteur a connu de nombreux fabricants et donc des formes différentes, mais les caractéristiques principales restent les mêmes.
Version « tarif de base »
Les clients qui n’ont qu’un seul tarif d’électricité, 24H/24H, disposent d’un compteur avec une seule ligne pour les relevés.
Ce compteur est facile à lire, simple et solide… Mais il n’était pas très bien protégé contre la fraude.
La roue tourne plus ou moins vite en fonction de l’électricité consommée.
A chaque tour, on compte 1 wattheure (1wH). Tous les 1000 tours, le fournisseur facture 1 kWh.
Un marqueur sombre permet de « voir » les tours de roue.
Version « heures creuses / heures pleines »
Les clients qui bénéficient de tarifs différents en fonction des heures de la journée, disposent d’un compteur avec deux lignes pour les relevés : Heures Creuses (HC ou « nuit ») et Heure pleine (HP ou « jour »).
Ce compteur est facile à lire, simple et solide… Mais il n’était pas très bien protégé contre la fraude.
La roue tourne plus ou moins vite en fonction de l’électricité consommée.
A chaque tour, on compte 1 wattheure (1wH). Tous les 1000 tours, le fournisseur facture 1 kWh.
Un marqueur sombre permet de « voir » les tours de roue.
Compteur électronique
Son nom complet est « Compteur Bleu Électronique » (CBE)… Même s’il est en fait blanc !
Massivement déployé dans les années 1990, pour les constructions neuves ou lors du remplacement d’anciens compteurs électriques EMC, ce compteur électronique apportait de nombreuses nouveautés, même s’il était moins robuste contre la foudre et plus complexe à utiliser pour les clients.
Un compteur unique
Finit les modèles différents en fonction du contrat du client.
Il est même possible de bénéficier de nouveaux tarifs en fonction des heures ou des jours : ce fut l’apparition des tarifs EJP et Tempo chez EDF.
Ce compteur donne plus d’informations sur la consommation (par exemple la puissance instantanée) et il est mieux protéger contre la fraude.
Un voyant clignote à chaque wattheure consommé (il remplace la roue de l’EMC) et il est possible de relier le compteur (dans la maison) à un boitier extérieur qui permet une relève manuelle mais sans déranger le client.
Compteur Linky
Dernière génération des compteurs électriques français, le Linky ambitionne de permettre un meilleur suivi des consommations pour les clients, afin de les inciter à faire des économies d’énergie, mais aussi une meilleure gestion du réseau de distribution de l’électricité et une réduction des coûts de gestion, grâce à ses fonctions « communicantes ».
Contrairement au CBE, le Linky est déployé de façon systématique, avec un remplacement de tous les compteurs français en 6 ans (2015-2021).
Un compteur communicant
Désormais, le compteur électrique fait partie d’un réseau : il communique via le câble électrique en CPL pour transmettre ses relevés et il peut également recevoir des mises à jours, pour changer une option d’abonnement par exemple ou pour couper et rétablir le courant, ce qui réduit les déplacements de techniciens.
Son coût et son fonctionnement ont éveillé des inquiétudes.
Ce compteur permet de suivre les consommations jusqu’à 10 mn de précision (il faut l’accord express du client pour cela) et permet ainsi de mieux comprendre sa consommation et agir sur ses habitudes, pour réduire sa facture d’électricité.
Un voyant clignote à chaque wattheure consommé (comme sur le CBE) et l’écran permet d’accéder à de nombreuses information, comme la puissance maximale soutirée chaque jour.
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